eGovernment benchmarking: le Luxembourg réduit son retard

Le secrétaire d'Etat à la Fonction publique et à la Réforme administrative Joseph Schaack a présenté le 9 février 2004 la 4e mesure comparative des 20 services publics de base "eGovernment", réalisée au cours du mois d’octobre 2003 dans les Etats membres de l’Union européenne par un prestataire neutre pour le compte de la Commission européenne.

"Depuis 2001, nous avons réussi à combler le retard considérable au niveau des services publics en ligne évalués dans le cadre de eGovernement", a introduit le secrétaire d’Etat Schaack.

Dans cette 4e évaluation des services publics, le Luxembourg atteint le score de 47%, ce qui correspond à une progression de 32% par rapport au résultat obtenu en 2001 et de 15% par rapport au 3e benchmarking (octobre 2002). Joseph Schaack a souligné que "l’étude réalisée par Cap Gemini Ernst & Young relève que le Luxembourg - avec l’Autriche et la Belgique - figure parmi les pays à avoir réalisé les plus grands efforts depuis 2001". Le Grand-Duché continue néanmoins à occuper la dernière place selon le classement de l'étude.

"Depuis 1999, le gouvernement luxembourgeois poursuit une  politique raisonnable et ciblée, mettant l’accent sur la qualité, la sécurité et la protection de la vie privée lors de la réalisation de projets eGovernment", a rappelé Joseph Schaack. La formation continue des fonctionnaires y jouerait également un rôle considérable.

 

Luxembourg

Belgique

France

Allemagne

Octobre 2001 (2e benchmarking)

15%

23%

49%

40%

Octobre 2003 (4e benchmarking)

47%

58%

73%

52%

Concernant le retard par rapport à la France et l’Allemagne, le secrétaire d’Etat à la Fonction publique a rappelé que ces pays avaient déjà commencé en 1996 à intégrer de façon systématique les nouvelles technologies dans les administrations.

Les 20 services publics de base évalués par l'étude

Les 20 services de base ont été évalués sur quatre niveaux: mise à disposition d’informations, interaction possible en sens unique, interaction possible en double sens et possibilité de transactions en ligne (formulaires interactifs).

Ralph Letsch du ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative a présenté en détail les résultats obtenus pour chaque service public étudié. Trois services ont obtenu un score de 100%: la Bibliothèque nationale,  les services de la TVA et ceux des déclarations en douane.

A défaut de signature électronique, et pour des raisons de sécurité en matière de données, la possibilité de réalisation de transactions en ligne n’est pas encore offerte pour la plupart des services étudiés. En effet, les utilisateurs restent obligés d’imprimer les documents, de les signer et de les renvoyer par voie postale. Dans ce contexte, les travaux du groupement d’intérêt économique PKI (infrastructure à clé publique) devraient, selon Ralph Letsch, permettre de proposer des alternatives.

"Les résultats du benchmarking doivent être relativisés", ont averti Joseph Schaack et Ralph Letsch lors de la conférence de presse. En l’absence de procédures identiques en matière de services publics dans les différents pays, une comparaison par pays s’avérerait problématique.

Parmi les 20 services qui ont fait l’objet d'évaluation, 12 services s’adressent aux entreprises et 8 au citoyen. Pour les 12 services orientés vers les entreprises, le score est de 58%, pour les 8 autres services, le score est de 39%.

L’Etat ne contrôlerait par ailleurs que 15 des 20 services évalués, certains services étant mis en œuvre par les communes et d'autres par des établissements publics. "Pour ces 15 services sous responsabilité exclusive de l'Etat, le score atteint au benchmarking est de 55%", affirma le secrétaire d’Etat à la Fonction publique.

Le secrétaire d’Etat à la Fonction publique a également spécifié que eGovernment "ne concerne pas seulement les 20 services publics de base évalués par l'étude", mais que ce terme concernerait l’ensemble des services en ligne offerts aux citoyens.

En guise de conclusion, le secrétaire d’Etat s’est montré satisfait avec le travail réalisé jusqu’à présent. "Le gouvernement luxembourgeois poursuivra dans cette direction et fera en sorte que le pays puisse disposer d’une administration moderne", a promis Joseph Schaack.

eEurope

Le plan d'action "eEurope - une société de l'information pour tous" a été lancé lors du Conseil européen de Séville en juin 2002 et approuvé par le Conseil des ministres en janvier 2003.

L'objectif du plan est de créer un environnement favorable à l'investissement privé et à la création d'emplois, de stimuler la productivité, de moderniser les services publics et de donner à chacun la possibilité de participer à la société mondiale de l'information. eEurope vise par conséquent à stimuler le développement de services, d'applications et de contenus sécurisés, exploitant une infrastructure à large bande abondamment disponible.

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